Hoje meu post esta escrito em francês, foi nestas palavras que senti que deveria o escrever...se for preciso tentarei traduzi-lo.
Beijos e abraços para todos que por aqui passam...
Je me rappelle quand j'étais jeunette entendre ma mère me dire "helena la mer n'aime pas les personnes qui n'ont pas peur, elle emporte tout le monde que tu sois courageux, bon nageur, faut toujours rester humilde devant elle; c'est une force et contre elle tu es tout petit et tu ne peux rien"...Je devais avoir 10, 12 ans; malgré les grandes vagues je rentrais dans l'eau pour me baigner. Je n'avais même pas peur. Jusqu'au jour où on a dû aller me chercher, sinon j'y serais restée. J'avais 18 ans.
Face à cette pandémie ces mots me reviennent à la mémoire. Face à elle c'est un peu pareil, faut savoir rester humilde, prendre toutes les précautions nécessaires,éviter de prendre des risques. C'est notre vie qui est en jeu. Et on en a qu'une. En lisant un article, je me suis rendue compte que je faisais partie des personnes à risque. Que faire ? J'en ai parlé à mon employeur, qui m'a dit d'aller voir mon médecin. Celui-ci m'a arrêté de suite. La décision fut vite prise. Les jours suivants ont été horribles. J'avais envie d'enterrer ma tête dans le sable, de me cacher, d'être seule. J'avais déserté. Je me suis sentie comme un déserteur qui a fui pendant la bataille. J'ai abandonné mes collègues, les résidents de l'ehpad où je travaille comme aide-soignante. Mes enfants et mon mari étaient rassurés de cette décision, moi j'étais toujours dans le doute. J'aurais voulu continuer à travailler. Etre en arrêt maladie sans être malade c'est pas du tout mon truc. A chaque prolongation ce doute est toujours là.
Je pense à mes collègues très, très fort, je sais que travailler avec la peur au ventre c'est très difficile. C'est une équipe très soudée, et ils vont y arriver, soutenu par notre direction...
J'espère que bientôt on pourra se revoir tous..
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